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LE PORTAIL  DE L'INTELLIGENCE ECONOMIQUE ET DE LA PROSPECTIVE EN CÔTE D'IVOIRE

Les différentes formes de l'intelligence économique.

3 Février 2010 , Rédigé par ARMAND KAN. Publié dans #INTELLIGENCE ECONOMIQUE

L’intelligence économique a donné naissance à une déclinaison particulière qui est l’intelligence économique territoriale. Cette dernière, telle qu’elle fut conçue par le Préfet Rémy Pautrat, permet d’organiser en un système faisant sens, en une stratégique cohérente au service de la croissance et de l’emploi, les actions variées d’aménagement du territoire, de politique industrielle et de développement économique en général qui sont menées à l’échelon central et local avec un déficit de coordination.

Par conséquent, on peut définir l’intelligence territoriale comme la valorisation, la coordination et la protection des atouts économiques et savoir-faire industriels et technologiques des territoires et de leur tissu de PME-PMI, afin de les transformer en avantages comparés décisifs dans la compétition commerciale européenne et mondiale.

De quoi est constituée concrètement l’intelligence territoriale ? Elle se compose en fait de quatre types d’actions s’agrégeant en un dispositif unifié et coordonné.

  • La première est l’intelligence économique territoriale (IET), élaboration de stratégies concertées de développement économique et technologique pour les territoires, en s’appuyant sur les pôles de compétitivité.

Cette construction s’appuie sur la détermination des forces et des faiblesses du territoire en rapport avec des occasions et des menaces que contient l’environnement global. Pour le dire autrement, il s’agit d’appréhender comment une région, un département ou encore une agglomération peut valoriser ses atouts en fonction des grandes tendances économiques, sociales et culturelles d’un espace défini et d’une période donnée.

Les pôles de compétitivité sont l’exemple emblématique de ces schémas de développement stratégiques des régions. Ils reposent sur le repérage des spécialités locales, des savoir-faire et des filières d’excellence locale et leur mise en valeur via des réseaux organisés de travail et d’échanges d’informations. Il s’agit en somme de créer une dynamique régionale de coopération, en favorisant le regroupement des services de l’État et des collectivités territoriales, des entreprises (notamment les PME-PMI), des universités et des centres de recherche autour de projets stratégiques communs. Inspirés de la théorie des clusters nord américains, la transposition au contexte français de tels clusters a été malheureusement très mal pensée et très mal mise en œuvre. Pour des raisons politiques, la réunion des savoirs faire critiques dans une seule région par domaine n'a pas été possible, chaque région voulant continuer à détenir des actifs critiques même s’ils ne possèdent pas la taille suffisante pour être compétitifs au niveau international. On retrouve ainsi éparpillé dans les différents pôles de compétitivité de petites unités au savoir-faire isolé du reste du pays. Ne représentant pas des équipes importantes, ces unités isolées n'ont pas de pouvoir de négociation élevé pour récupérer une partie conséquente du budget alloué au pôle. L'effet est donc inverse, et noyé dans les pôles, les unités isolées perdent plus d'influence et de rayonnement qu'elles n'en avaient auparavant. De plus le financement des pôles en France fait l'objet d'une corruption et d'un clientèlisme exacerbés. Par exemple, l'attribution des budgets de l'Agence Nationale pour la Recherche (ANR) a été conduite sous le gouvernement Robien en toute opacité. On retrouve dans les membres du jury des attributions des budgets ANR les membres des conseils de pilotage ou d'administration des pôles ! Des dossiers incomplets, non justifiés scientifiquement, ne représentant pas de dimension internationale, se sont vus ainsi attribuer des budgets allant jusqu'à 6 millions d'Euros, tandis que des projets critiques ne bénéficiant pas de l'appui des cercles de cooptation et de clientèlisme, et représentant des intérêts stratégiques pour la France furent rejetés de façon lapidaire (la réponse motivée de l'ANR tenant le plus souvent sur deux lignes). A l'exception de quelques pôles qui bénéficiaient déjà d'un système de concertation avant l'avènement des "pôles" (comme celui des nano-technologies), la carte des pôles français reflète plus la carte des réseaux clientélistes et politiques que la véritable carte des compétences, actifs et savoirs critiques. (...) continuer la lecture ici 

source: wikipedia

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